Informations
35 €
Descriptif
Une cloison étanche semble aujourd’hui séparer philosophie et théologie. Depuis l’époque moderne, chacune suit son propre destin, l’une sous l’autorité de la seule raison, l’autre se laissant guider par la Révélation ; l’une défend jalousement son autonomie, alors que l’autre se met délibérément à l’écoute d’une parole qui lui vient d’ailleurs. « Ose penser par toi-même », dit l’une. « Crois pour comprendre », réplique l’autre. Entre philosophie et théologie, entre Athènes et Jérusalem, la disjonction semble irréversible. Si l’hostilité entre elles n’est plus de mise, c’est au prix d’une ignorance réciproque. Mais cette logique disjonctive qui caractérise les temps modernes n’est pas un modèle standard.
Au XXe siècle, le christianisme et les philosophies ont aussi continué à converser à partir du renouveau thomiste, du spiritualisme français, du criticisme kantien ou de la phénoménologie allemande, pour ne citer que quelques courants.
Sans mener un bilan exhaustif, ce colloque patronné par l’Académie catholique du Val de Seine, voudrait prendre en revisiter certaines figures centrales ou plus oubliées de ces philosophies. Celles-ci furent qualifiées tantôt « d’inspiration chrétienne », de « catholique », notamment suite au célèbre débat de Juvisy de 1933 où intervinrent, pour ne citer qu’eux, Maurice Blondel, Jacques Maritain, Gabriel Marcel, Etienne Gilson, Edith Stein.
Ouvrage(s) du même auteur