Descriptif

Avec Nunuche et Les pompes néantes, c’est de « bastringue » qu’il s’agit, de réalités théâtrales intempestives, de clowneries qui veulent octroyer au drame, cette prétention transcendantale, d’exister… et d’en savoir mourir. Jean Gillibert a souhaité que les « Enfers » ne soient plus seulement sous les planches et qu’il faille frapper fort — après les trois coups du « brigadier » — pour les faire surgir sur scène, à hauteur de public. Nunuche est une bouffonnerie poétique qui s’évade un peu vers la féerie…
Les deux pièces peuvent marcher de pair. Par leur envol et leur grimace, elles sont sœurs. Toutes deux s’attachent à faire vivre une réalité fantastique, une surrection du réel vers le surnaturel. L’étrange foncier de la vie, même de pacotille, sorti des greniers, des tiroirs à cachette… l’étrange jubilation des cours de récréation, les passes magiques de cabaret, les jeux de société, là où un théâtre de bazar se ressource privilégiant plus la fiction que la seule narration… Là enfin où le réel vrai radie la seule interprétation et devient une enveloppe ouverte tout juste décachetée.

Poète, homme de théâtre reconnu, traducteur estimé, prosateur d’envergure, Jean Gillibert a publié de très nombreux ouvrages : théâtre, traductions du grand répertoire classique (Eschyle, Euripide, Calderón, Shakespeare…), essais sur le théâtre, sur la psychiatrie aussi, qui ont fait date. Orizons prépare plusieurs éditions concernant ces traductions. Nous avons déjà édité, en 2011, Exils et À demi-barbares.

Ouvrage(s) du même auteur

De la Chair et des Cendres ou la naissance de la mort
A coups de théâtre
A demi-barbares
Exils