Descriptif

On croit connaître le maniérisme, courant esthétique qui s’impose en Europe au milieu du XVIe siècle ; les difficultés commencent lorsqu’on cherche à le définir par rapport aux époques prestigieuses qui le précédent (Renaissance) ou le suivent (Baroque et C)lassicisme ― sans s’enfermer dans de stériles discussions sur le début ou la fin de cette catégorie ; le « maniérisme », comme toutes les catégories, est valable « à la limite » et impose de reconnaître des spécificités chronologiques nationales.

S’il y a eu un moment maniériste en Europe, qui consacra l’adoption et le dépassement de la Renaissance italienne, dite « classique », et sur lequel on s’accorde aisément pour les beaux-arts, cet ouvrage va tenter de cerner différents aspects  de l’imaginaire maniériste, en s’interrogeant plutôt sur les caractéristiques de la littérature à ce moment, sur la possibilité d’y transposer des catégories venues des beaux-arts et sur leur utilité dans un pays comme l’Angleterre, traditionnellement hostile à la notion. Cependant, avant d’aborder les spécificités nationales, il a paru nécessaire de revenir sur l’héritage antique et sur une éventuelle identification de genres maniéristes.