Descriptif

Dans la première partie de Les deux pères, Josy Adida-Goldberg retrace, sous forme de chronique, l’histoire de sa famille, depuis l’arrivée à Constantine de son ancêtre, juif tétouanais, Salomon Adida, au milieu du dix-neuvième siècle, jusqu’au départ d’Algérie de la famille en 1961. On y trouve des morceaux d’histoire captés par l’enfant et la jeune fille.
Dans la deuxième partie, elle retrace la relation d’une transhumance depuis Constantine, en passant par Strasbourg puis Paris. C’est aussi un voyage commun au genre humain : de la jeunesse à l’âge mûr, son lot de contingences et d’interrogations.

Dans la troisième partie, enfin, elle donne la parole à son mari défunt. Elle essaye, avec l’émotion que l’on pressent, de lui faire dire ce qu’il s’est obstiné à taire.

Récit attachant qui évoque une Algérie disparue, il témoigne et de l’itinéraire intérieur de la narratrice et de l’acclimatation d’une famille, arrachée à son lieu d’origine par la guerre, sur le territoire métropolitain.

C’est aussi un document sur la migration et l’intégration d’individus appartenant à tel collectif ; les juifs d’Algérie sont réputés les avoir particulièrement réussies.

Benjamin Stora, historien et politologue, professeur d’Histoire du Maghreb à l’INALCO, dit en quoi Les deux pères transcende le simple récit autobiographique.