Descriptif

L’énigme vide

Impasses de l’art et de la critique

N’est-il pas indispensable de procéder à une réévaluation de ce que l’on nomme, aujourd’hui, l’« Art » ; de ce que l’on a appelé la « post-modernité » ; et de ces pensées obnubilantes qui ont occupé le devant de la scène critique depuis un demi-siècle ?

Sous le titre, ironiquement emprunté à Marcel Duchamp, L’Énigme vide, le présent ouvrage — dans le cadre d’une ambitieuse lecture transdisciplinaire — fait s’entrecroiser philosophie, sociologie, anthropologie ou psychanalyse, mais encore économie, marketing ou politique, pour proposer une nouvelle vision de ce « produit » ou « commodity » qui se présente à nous comme « art contemporain ».

Questionnant les essais consacrés d’Octavio Paz, de Roland Barthes, de Jacques Derrida ou de Jean Clair, le défi consiste ici à transgresser les certitudes de l’incertain, la philosophie des oxymores paralysants, l’impossibilité du dire inachevé… qui promurent tant d’œuvres insignifiantes et commirent tant de « divagations » critiques à leur endroit.

Professeur de universités, Affonso Romano de Sant’Anna a enseigné dans diverses universités fédérales brésiliennes (Minas Geraes, Rio de Janeiro) ou étrangères (aux États-Unis, en Allemagne et en France). Il a exercé la prestigieuse fonction de Président de la Bibliothèque Nationale du Brésil, de 1990 à 1996.

Mais c’est surtout son œuvre d’essayiste et de poète qui le consacre comme l’un des principaux écrivains du Brésil contemporain. Depuis les mouvements d’« avant-garde » auxquels il a participé dans les années 60 jusqu’à nos jours, plus de 50 livres publiés attestent de la fertilité comme de l’originalité de sa critique et de sa création.

Parmi les auteurs intellectuels majeurs d’Amérique latine, nous avons publié, outre Affonso Romano de Sant’Anna (Brésil), en 2013, Augusto Roa Bastos (Paraguay), en 2011, coll. « Littératures », et en décembre 2013, l’une des grandes romancières d’Argentine, Luisa Valenzuela, « Littératures ».