Descriptif

Le parasite n’a pas toujours la connotation hâtive que le langage courant lui accorde aujourd’hui d’hypocrite ou de profiteur ; il convient de revenir à son acception en biologie : l’intrus peut être le bienvenu, il ne colonise pas nécessairement son hôte pour le détruire, mais établit avec lui un microsystème au fonctionnement équilibré. C’est cet équilibre fragile, parfois contesté, que la situation théâtrale met sous tension. Emprunts, contaminations, stimulation harmonieuse ou entrave à la compréhension par parasitage sonore : ce volume interroge les parasites de théâtre, souvent comiques, viveur sans scrupules, cocotte dépensière ou parent sans le sou, pique-assiette, menteur mais aussi êtres de désir et de renouvellement. Échec de l’hospitalité ou vivace rappel d’une altérité nécessaire à tout système vivant, le parasite résiste au démon de l’analogie comme à celui de l’assimilation : il demeure autonome et singulier au cœur même du système dans lequel il s’insère voire se dissimule, brouillant ainsi le caractère visible des typologies théâtrales.

Ouvrage(s) du même auteur

Les mondes de Copi