Descriptif

Toute l’œuvre de Franz Kafka pourrait-elle décidément se lire comme la lettre-fleuve d’un fils à son père ? Comme une interminable « lettre au père » qui ne dirait pas son nom ? Telle est en définitive la question principale, sinon la seule,  qui sous-tend les deux volets de cet ouvrage.

Dans le premier, L’Angoisse de la station verticale, l’accent est mis sur la double incapacité de Kafka à gommer sa singularité d’écrivain hors du commun, et à s’inscrire pleinement dans le monde des hommes. C’est pour illustrer l’une et l’autre qu’on le verra, lui qui se définissait comme le produit d’un « animal-famille », s’incarner dans une étonnante variété de bêtes.

Dans le second, Le drapeau de Robinson, le lecteur est invité à pénétrer dans l’intimité du créateur et à l’observer jour après jour, nuit après nuit, brûlant assurément sa vie à « se pleurer », comme il le déclara lui-même, et, peut-être, lançant à son père de sempiternels adieux.