Descriptif

Pendant les onze ans qui ont suivi la mort du pape Pie XII, ses deux successeurs, Jean XXIII (Roncalli) et Paul VI (Montini), ont, par leurs décisions, modifié le visage de l’Église au point de la rendre méconnaissable. Pie XII disparut au mois d’octobre 1958 et, au dernier dimanche du mois de novembre 1969, fut introduite la nouvelle messe conçue par Montini, avec le concours de six personnalités non-catholiques.

Il était logique de se poser la question suivante : par quelle témérité et par quel esprit iconoclaste, les cardinaux Roncalli et Montini avaient réussi à succéder à Pie XII ?

Le problème prend une autre tournure si l’on se met à la place des acteurs. Les cardinaux, qui ont élu le patriarche Roncalli, avaient été nommés par Pie XI et Pie XII, deux papes orthodoxes. Ces mêmes cardinaux auraient-ils mal géré la succession de Pie XII ?

Pie XII s’en était ouvert au cardinal Siri. Il y avait la possibilité qu’au cours d’un conclave un cardinal réussisse à circonvenir d’autres cardinaux pour se faire élire. S’agissait-il d’un mauvais choix ou d’une alternance ?

Carlo Rogazzoni s’est attelé à répondre à cette question à travers une étude typologique de trois témoins : le patriarche Roncalli (Jean XXIII) père de l’alternance, le cardinal Siri, pape non-élu ou qui faillit l’être et Paul VI qui ne parvint pas à maîtriser l’opposition à l’alternance.