Descriptif

Le vrai voyage naît d’une volonté de réduire une distance entre perception et sensation, de la résorber au mieux. Il revient au motif de conclure cette séparation.

Sans la présence du motif, le peintre est incapable de peindre. Elle l’autorise à vérifier la compatibilité du dessin ou de la peinture avec « ce qui est » : par un regard latéral, de biais, il se peut que l’artiste y trouve une ressemblance jusque lors inconnue… Le fait était là et nul n’en tenait compte. Le tableau désigne cette nouvelle formulation ― elle ressemble à ce qui ne se voyait pas ; elle engrange un nouvel aspect de « ce qui est… »

Ni figuratif ni abstrait, ni cubiste ni impressionniste, intégrant leurs approches paysagères, François de Asis n’a cessé de se confronter au motif. Pourquoi ce monde est-il fait de paysages ? Un traité d’esthétique serait à écrire sur la soumission du regard au motif, sur la connivence avec un paysage fracturé par une harmonie soudaine. Ce livre a rêvé d’être un tel traité. Il ne l’est pas encore.