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16 €
Descriptif
La passion d’Isaac relate une souffrance. Point seulement celle du père de la narratrice, s’il avait pu en témoigner lucidement, mais aussi du compagnonnage de sa maladie. La narratrice, Caroline Barbier-Beltz, a trouvé la force de la relater, de l’intérioriser et de la livrer, dans sa radicalité et dans l’humanité qui la tend.
Elle écrit, d’emblée, dans la première page de son texte : « Mon père est mort le 19 juin au matin. Ma mère nous attendait, très calme, dans le salon. Durant la crémation, dont nous l’avions écartée, elle s’adressa à son médecin et lui fit une déclaration qu’il nous a rapportée précisément. Cette exactitude ne dut qu’à son expérience professionnelle alertée. ― Pierre m’a attendu toute la vie, je ne serai pas en retard. Ma mère mourut le 24 juin à l’hôpital. »
De cette maladie, portant le nom de celui qui l’a le mieux décrite, Aloïs Alzheimer, Caroline Barbier-Beltz a voulu, et avec pudeur, que nous la partagions, à travers le poème en prose qu’elle dédie au disparu. S’il est vrai que le diagnostic suit généralement la vague d’effroi que ressentent le patient et ses proches, conscients du processus neurodégénératif qui s’ensuivra, la valeur de ce livre tient à sa construction, en somme à la rédemption que l’écriture fait affleurer, à la paix de l’esprit qu’elle induit.