BIOGRAPHIE

Maurice Elia

Enfance à Alexandrie (Égypte) de 1944 à 1957, adolescence et premières années universitaires à Beyrouth (Liban) de 1957 à 1967.
Maurice Elia est détenteur d’un Certificat de fin d’études normales (Paris, 1965), d’une Licence ès Lettres Paris, Lyon, 1967), d’une maîtrise en Lettres (Université McGill, Montréal, 1972) et d’un Doctorat du troisième cycle (Université Paul-Valéry, Montpellier, France, 1974). Titre de la thèse de maîtrise : L’expression stylistique du fantastique dans Aurélia de Gérard de Nerval. Titre de la thèse de doctorat : Résurgence du courant romantique dans le cinéma américain contemporain.
Dans le domaine de l’enseignement, il a été professeur de français langue seconde dans les écoles du Bureau des écoles protestantes du Grand Montréal entre 1967 et 1970, puis a fait carrière à Dawson College (1970-1999). Au cours de ces années, il a aussi été professeur aux Cours d’été de l’Université Laval à Québec (1968 et 1969), à ceux de l’Université de Montréal (1976) et à ceux de l’Université Concordia (1985 et 1986), directeur de l’école Riverview à Montréal (été 1970), coordonnateur du Département de français de Dawson College (1973-1976), membre du Sénat de Dawson College (1980-1981) et coordonnateur provincial du français langue seconde au niveau collégial (1990-1991). Il est l’auteur de Point à la ligne : 200 dictées inédites (1992), manuel didactique destiné aux enseignants et étudiants en français langue seconde de niveau collégial et le créateur de la Roue verbale (ou Verb wheel, 1994) destinée à l’apprentissage de la conjugaison des verbes français usuels.
Maurice Elia a fait carrière dans le domaine du cinéma à Montréal depuis 1969 où il fut engagé par le Ministère de l’Éducation du Québec comme consultant pédagogique et auteur de lexiques nécessaires à la rédaction d’émissions éducatives destinées aux enfants anglophones. Il participe ensuite aux textes publiés dans la Revue du Cinéma Outremont et ses revues affiliées au début des années 70. En 1974, il fonde Cinelia, un centre privé de recherche et de documentation cinématographiques. Auteur d’articles de cinéma dans Cinéma 73 (Paris), Écran 73 (Paris) et Cinéma/Québec (Montréal), il travaillera, de 1974 à 1998, comme critique à la revue de cinéma Séquences dont il deviendra le directeur adjoint puis le rédacteur en chef de 1994 à 1998 et qu’il quittera provisoirement entre 1979 à 1983 pour participer à la fondation de la revue de cinéma 24 images.
Tout au long de ces années, il sera engagé comme coordonnateur, modérateur et interprète par le Festival du nouveau cinéma (1982-1984) et le Festival des films du monde de Montréal (1977-1984, puis 2005 et 2006). Ces deux festivals lui confieront aussi la rédaction de leur programme imprimé (le FNC en 1984 et 1986, et le FFM de 1989 à 2006). Membre du jury au Festival international du film en super-8 du Québec (1984) dont il fera partie en tant qu’organisateur en 1985-1987, il deviendra rédacteur des guides horaires de la station de télévision payante Super Écran depuis 1985, un poste qu’il occupe encore aujourd’hui. Il fut critique de cinéma pour www.radio-canada.ca en 1999 et 2000.
Parallèlement à ces deux carrières, Maurice Elia a écrit un recueil de nouvelles, L’homme des plages (Humanitas, Montréal, 1988) et des romans : Sur l’écran noir de mes nuits blanches (Humanitas, Montréal, 1990), Lunes bleues d’Alexandrie (Humanitas, Montréal, 1997), L’embrasseuse (Carte blanche, Montréal, 2000), Les films d’Aurélie (Humanitas, Montréal, 2004) et Flashback Love (Humanitas, Montréal, 2007).

Ouvrages

L’HOMME DES PLAGES (1988). En dix nouvelles de fiction, l’auteur, en observateur attentif et curieux, nous présente le Venezuela, la vie quotidienne de ses habitants avec son lot d’émotions brutes et d’événements routiniers : un jeune couple coincé dans les embouteillages de la capitale, un séduisant employé d’hôtel qui tombe sous le charme des étrangères, un journaliste français séduit par une femme mystérieuse,

SUR L’ÉCRAN NOIR DE MES NUITS BLANCHES (1990). Cinq ans après la mort d’un cinéaste réputé, sa veuve confie à Philippe Lambert le soin de rédiger sa biographie. En faisant ses recherches, celui-ci rencontrera une jeune femme effervescente de vie et de sensualité et se reconnaîtra à tel point dans l’homme tourmenté dont il raconte la vie qu’il voit sa propre existence suivre le destin de l’artiste disparu.

LUNES BLEUES D’ALEXANDRIE (1997). (Un universitaire renfermé et bourré de complexes entreprend une vaste recherche sur la vie qu’il a menée enfant dans la ville d’Alexandrie, en Égypte. Il est poussé dans son entreprise par une de ses étudiantes, une jeune femme ouverte à l’aventure sous toutes ses formes, qui l’aidera à trouver la solution à quelques-unes des énigmes de son passé.

L’EMBRASSEUSE (2000). (Un écrivain de best-sellers destinés aux adolescents quitte Boston et file sur l’île de Martha’s Vineyard dans le Massachusetts à la recherche d’une jeune fugueuse qui s’est identifiée à l’héroïne de ses bouquins. Une étrange affection prendra bientôt naissance entre l’homme resté enfant et l’enfant qui ne l’est déjà plus. C’est un lien subtil qui se noue, sensuel et éclaté, qui ressemble à une histoire d’amour.

LES FILMS D’AURÉLIE (2004). (À la suite d’un traumatisme, Aurélie noie son chagrin dans le sexe et donne à chacun des hommes qui ont partagé son lit des noms de films qu’elle inscrit sur des fiches et classe alphabétiquement. Avec le temps, elle prétend être devenue la consolatrice de tous ces hommes. Des circonstances inattendues viendront la sortir de ce cycle infernal et donneront à son existence un semblant de stabilité.

FLASHBACK LOVE (2007). ( Deux quinquagénaires bougons et solitaires, amis et voisins, découvrent un fragment de pellicule inconnue, intercalé au milieu de la version vidéo d’un classique de la fin des années 60. Indices et découvertes vont les lancer sur la trace d’un troisième compère et leur feront rencontrer deux jeunes femmes effrontées qui ajouteront un peu de piment à leur vie jusqu’ici bien morose.

DERNIER TANGO À BEYROUTH. ( Compte rendu mouvementé des cinq années fondamentales vécues par un jeune intellectuel juif libanais qui quitte son pays pour aller vivre à Montréal. De 1965 à 1967, il vit ses deux dernières années à Beyrouth (professeur, étudiant en littérature, journaliste, grand amoureux) puis de 1967 à 1970, ses trois premières années, difficiles quoique joyeusement mouvementées, dans son nouveau pays. (Paru aux éditions Orizons, 2008, coll. «Littératures».

Ouvrage(s) de l'auteur

Dernier tango à Beyrouth