BIOGRAPHIE

Luisa Valenzuela
Voyageuse infatigable, longtemps journaliste, Luisa Valenzuela est un auteur de renommée internationale.
Elle est née à Buenos Aires où elle réside encore aujourd’hui.
Fille de l’écrivain Luisa Mercedes Levinson, elle a grandi dans une impressionnante famille littéraire composée des nombreux et illustres amis de sa mère tels qu’Ocampo, Borges, Mallea , ou encore Bioy Casares, ou Ernesto Sabato et bien d’autres encore, dont de nombreux exilés espagnols : ils ont joué le rôle de parrains et l’ont prédestinée peut-être à « entrer en littérature ».
Dès l’adolescence, elle écrit pour la presse et travaille en parallèle à la Bibliothèque Nationale de Buenos Aires dirigée, à cette époque par Borges.
Mariée très jeune, elle vit en France où elle écrit son premier roman Hay que sonreir publié en 1966.
Au début des années 70, toujours journaliste puis conférencière et enseignante, elle vit à New York (où elle réalise une étude sur la littérature marginale nord-américaine), à Paris, à Mexico, Barcelone…
Ces voyages, les rencontres et, surtout, la situation politique en Argentine alimentent sa réflexion et son travail d’écriture.
À son retour en Argentine, en 1974, Luisa Valenzuela découvre avec effroi la nature du régime en place. Choquée par la violence de la répression, elle écrit une série de nouvelles qui abordent les discours de domination, répression, la censure, la paranoïa. Paradoxalement, elle trouve donc dans le régime dictatorial une source d’inspiration.
Invitée comme écrivain résident à l’Université de Columbia en 1979 et pour échapper à la censure et à la répression politique, elle s’exile à New York où elle s’investit non seulement dans l’enseignement et l’animation d’ateliers d’écriture, mais aussi dans la défense des droits de l’homme et de la liberté d’expression. Elle obtient la « Chaire Berg » de l’Université de New York.
Elle rentre définitivement dans son pays en 1989.
Profondément touchée par la réalité qu’elle découvre, son engagement prend une dimension universelle : dénoncer l’expérience argentine, c’est aussi dénoncer toute les formes de répression, de discrimination, d’oppression.
Influencée par l’histoire de son pays et des nombreux lieux où elle a vécu, ses livres ― nourris d’éléments essentiels comme l’humour et l’érotisme et servis par une écriture d’une précision et d’un raffinement incomparables ― nous proposent une réflexion sans concession sur les structures sociales et culturelles de la société.
L’œuvre prolifique de Luisa Valenzuela, traduite en plus de dix langues, principalement en anglais, fait l’objet d’un grand nombre d’études et d’essais critiques. Plusieurs congrès et symposiums internationaux lui ont été dédiés, entre autres la prestigieuse « Puterbaugh Conference » dans l’Oklahoma.
Ses romans, nouvelles et essais apparaissent dans de nombreuses anthologies internationales.
Entre autres distinctions, elle est membre du « New York Institute for Humanities » ; elle est Docteur Honoris Causa de l’Université de Knox, Illinois (USA) ; elle vient d’être nommée Membre Honoraire de l’« Américan Academy of Arts and Science », et tout récemment « Ciudadana ilustre de la Ciudad de Buenos Aires ».
En 2017, elle reçoit le prix León de Greiff.
La même année, elle publie aux Editions Orizons, Le masque sarde, dans la traduction de Brigitte Torres-Pizzetta.
En 2013, elle nous a donné Clara.

Ouvrage(s) de l'auteur