Descriptif
Sous la direction de Peter Schnyder, Orizons, coll. «Universités/Domaine littéraire», 2009
Des écrivains de langue allemande, tels Max Frisch, Ingeborg Bachmann, Marlen Haushofer ou W.G. Sebald, dans une période allant des années d’après-guerre à la fin du vingtième siècle, inscrivent leur œuvre dans un tournant de l’évolution de la quête identitaire et de l’écriture du Moi. Max Frisch s’interroge sur l’individu et son Moi et le malaise existentiel de ses personnages met en lumière le rôle du langage et ses limites. L’impossible relation à l’Autre (Marlen Haushofer) et la recherche de l’Amour véritable motivent l’écriture féminine des problèmes de l’identité. Marquée par l’expression d’une douleur existentielle, elle est souvent innovante sur le plan thématique et de la langue (Ingeborg Bachmann). La hantise de la culpabilité d’après-guerre sert de toile de fond à ce contexte littéraire. W. G. Sebald, dans sa prose particulière, ancre son analyse dans un temps révolu ; il met l’individu et son passé au centre de cette réflexion : sans mémoire du passé il n’y a pas d’avenir.
Ces œuvres s’interrogent sur la qualité de la vie, sur notre raison de vivre et de durer, notre capacité à nous transformer.
Régine Battiston est professeur de littérature allemande à l’Université de Haute-Alsace et membre de l’ILLE ( Institut de langues et littératures européennes ). Elle a publié de nombreux travaux sur les littératures suisses et autrichiennes et notamment sur l’œuvre de Max Frisch, dont elle est spécialiste.