Descriptif
En matière de rire et d’humour, tout ou presque déjà, au plan théorique, semble avoir été explicité et formulé. D’où la difficulté de trouver des créneaux inexplorés pour un renouvellement des connaissances en ce domaine. Par voie de conséquence, des études moins conceptuelles ayant pour objet de « montrer comment le rire affecte la pensée d’un écrivain ou l’économie d’une œuvre » ont attiré, ces dernières décennies, un effectif croissant de chercheurs.
Faisant suite à deux essais consacrés au rire dans les œuvres de Victor Hugo et d’Elie Wiesel, la présente étude, avec ses contrastes et ses perspectives paradoxales, se présente comme un appoint phénoménologique complémentaire de la recherche entreprise. Elle s’attache, une fois encore, à mettre l’accent sur la fascinante variété du motif rieur dans les écrits littéraires. L’enquête ne peut être effectuée et menée à bien que par la synthèse entre le phénomène du rire et l’œuvre qui en constitue le socle, en corrélation étroite avec un examen du récit, des personnages et de leurs relations bilatérales. C’est cette perspective qui a été adoptée dans la rédaction du présent ouvrage.
Joë Friedemann, maître de conférences émérite à l’Université Hébraïque de Jérusalem, s’est spécialisé notamment dans les domaines afférents à la « littérature de la Shoah » ainsi qu’à la thématique du rire et de l’humour dans le texte littéraire. Il a publié notamment Le Rire dans l’univers tragique d’Elie Wiesel (Nizet, 1981) ; Victor Hugo, un temps pour rire (Nizet, 2002) ; Langages du désastre (Nizet, 2007).